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" Les techniques de construction à l'époque romane " Marques lapidaires, trous de boulins, matériaux sont autant d'indices qui nous permettent de mieux comprendre comment les bâtisseurs romans sont parvenus à édifier des monuments tels que l'abbatiale Saint-Austremoine.
Rendez-vous Parvis Raoul-Ollier
Avec ses proportions harmonieuses, ses peintures polychromes du XIXe siècle et son chevet décoré d'un cycle zodiacal complet, l'abbatiale de saint Austremoine d'Issoire constitue sans conteste l'un des plus fascinants joyaux de l'Art Roman de Basse-Auvergne.
Les chapiteaux du chœur, illustrant le cycle de Pâques, sont vraisemblablement l'oeuvre de sculpteurs expérimentés venus du Languedoc.
Dans la crypte, une superbe châsse en émaux de Limoges datant du XIIIe siècle fut achetée au XIXe siècle pour y placer les reliques de saint Austremoine. Ses faces décrivent la visite des Sainte Femmes au Tombeau et l'apparition du Christ à Marie-Madeleine.
Un chef d'oeuvre de l'art roman auvergnat
S'inspirant des autres églises dites " majeures " de Basse-Auvergne en cours de construction au XIIe siècle, les moines bénédictins vont édifier l'une des plus belles églises romanes de Basse-Auvergne : l'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire.
Orné de cinq chapelles rayonnantes, le chevet est le reflet de l'architecture exceptionnelle de ce monument. Avec ses proportions harmonieuses et son cycle zodiacal complet, qui témoigne de l'intérêt porté aux astres par les hommes de cette époque, il constitue la pièce maîtresse de l'église.
En Auvergne, les églises romanes ont un style particulier. L'abbatiale d'Issoire en possède toutes les caractéristiques :
- un plan en forme de croix latine, inspiré des grandes basiliques romaines,
- un chevet très développé et richement décoré, à l'inverse du porche, très sobre,
- une nef possède à deux étages (les bas-côtés et les tribunes situées au-dessus),
- des chapiteaux essentiellement décorés de scènes populaires et de motifs décoratifs végétaux, inspirés des chapiteaux corinthiens de l'Antiquité grecque. Seul le chœur renferme des chapiteaux inspirés des écritures saintes.
On estime à environ 50 ans le temps qu’il fallut pour édifier l'abbatiale Saint-Austremoine. Les hommes se rendaient à la carrière de Montpeyroux (10 km au sud) pour puiser ce grès tendre que l'on appelle l'arkose et qui donne à l'église cette couleur chaude. Les échafaudages métalliques n'existaint pas, il a fallu abattre des forêts entières pour constituer les armatures de bois qui permettaient aux bâtisseurs d'élever les murs. Ces structures étaient solidement ancrées aux parois de l'église pour éviter que le vent ne les emporte. Si l'on s'attarde sur les façades de l'abbatiale, on peut apercevoir les " trous de boulins " dans lesquels on enchâssait les échafaudages de bois dans les murs.
Classé monument historique
Accès par A75 - Sortie 12, direction centre-ville
Gratuit
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département du Puy-de-Dôme
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