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 France   Drôme (26) 
Journées du Patrimoine

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Cathédrale
Saint-Paul-Trois-Châteaux (26)

Journées du Patrimoine 2019 à Saint-Paul-Trois-Châteaux

[2019] programme en préparation pour ce département :  Drôme (26) 

Visite libre de la cathédrale

L’église de Saint-Paul-Trois-Châteaux, cathédrale jusqu’à la Révolution, fut construite dans une zone funéraire du Haut Moyen-Âge, à l’emplacement d’un édifice antérieur mis au jour au cours de fouilles archéologiques en 2000/2001. Il s’agit peut-être de la basilique qui abritait la tombe du saint évêque Paul.
Le monument roman, commencé à l’est dans la première moitié du XIIe siècle, s’acheva par la façade occidentale au début du XIIIe. La dédicace fut prononcée sous Geoffroy de Voguë, évêque de 1211 à 1233.
La cathédrale est un très bel exemple d’art roman provençal. L’art roman se définit par l’arc en plein cintre ou en berceau brisé reposant sur des murs épais et peu ouverts, renforcés par des contreforts. L’art roman provençal conjugue ces principes fondamentaux à des caractères plus régionaux, à savoir la simplicité des plans, l’harmonie des volumes, le dépouillement du décor, la perfection de la taille et de l’appareillage des pierres et surtout une référence profonde à l’antiquité.
La cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux, siège de l’évêque, était desservie par le chapitre, communauté des chanoines. Au Moyen-Âge, le cimetière et les bâtiments canoniaux entouraient le monument. Rue de l’église, une maison présente encore en haut de sa façade des modillons représentant des têtes humaines et animales (?). Une baie géminée gothique orne la demeure voisine.
Le monument souffrit beaucoup des guerres de religion. Si, en 1535 ou 1536, les Réformés ne se livrèrent qu’au pillage d’objets précieux, on assista, la veille de Noël 1561, à sa dévastation. La cathédrale fut laissée à l’abandon pendant une quarantaine d’année d’exil de l’évêque.
Durant cette période, le clocher et plusieurs voûtes s’écroulèrent. Les restaurations furent entreprises à l’aube du XVIIe siècle, d’autant mieux que l’on contraignit les Protestants à participer aux dépenses. En 1635, on édifia au dessus de la coupole un dôme baroque (démoli en 1858/1859).
Les dommages de la période révolutionnaire se limitèrent, fort heureusement, aux ornements liturgiques et au mobilier.
Classée Monument Historique en 1841 sur recommandation de Prosper Mérimée, l’église connut d’importantes restaurations au XIXe siècle.
L’extérieur :La cathédrale est bâtie en un moyen appareil très soigné de pierre calcaire provenant des carrières de Saint-Restitut.
A l’est, le chevet est formé d’une abside principale à pans coupés entourée de deux absidioles demi-circulaires qui terminent les nefs latérales (bas-côtés).
Le décor localisé autour des fausses ouvertures et sur la corniche de la toiture se révèle très fouillé. De nombreuses pierres portent des signes lapidaires, marques des tâcherons qui les ont taillées.
La décoration extérieure fut privilégiée du côté méridional, tourné vers la ville. Un fronton triangulaire et une corniche à décor de feuilles d’acanthe, reposant sur les pilastres d’angle, couronnent le bras du transept dans lequel s’ouvrent trois baies romanes. La fenêtre supérieure s’inscrit sous un gâble sectionné par une ouverture aménagée à l’époque gothique et obturée par la suite. Des pierres sculptées figures des personnages, des animaux, des monstres fabuleux, des signes du Zodiaque et des motifs géométriques.
Le clocher, décentré sur le bras méridional du transept, domine le monument de sa masse puissante. Fortement endommagé en 1561, il fut remanié " dans l’esprit roman " au XIXe siècle.
La partie haute de la nef centrale se distingue par sa corniche et sa triple arcade d’inspiration antique.
L’entrée sud de l’église fut maintes fois remaniée depuis l’époque romane. Au milieu du XVe siècle, une façade gothique fut plaquée contre le porche. Le tympan roman qui à l’origine représentait l’Adoration des Mages a complètement disparu. Au XVIIe siècle, on le dissimula derrière une niche baroque dont il ne subsiste plus aujourd’hui que le linteau. Sur les façades gothiques du porche et de la chapelle qui le flanque, de belles gargouilles rejettent l’eau de pluie.
Au sud-ouest, se trouve une élégante baie romane. La façade occidentale étonne par son volume et sa sobriété. Dans la partie haute, trois oculi (lucarnes rondes) décentrés et deux fenêtres éclairent les nefs. Le portail central est entouré de pilastres et de colonnes engagées dont les cannelures se terminent en spirales. L’absence de chapiteau laisse penser que la décoration est restée inachevée. Le décor de la porte en plein cintre reprend celui de l’entrée méridionale : une succession de rangées de motifs ornementaux et une gorge où alternent des masques et des fleurons.
Comme beaucoup d’églises de la région, la cathédrale présente un côté nord aveugle. La présence jusqu’au XIXe siècle du cimetière et de maisons au nord ne favorisait d’ailleurs pas le développement du décor. Le bras du transept est simplement animé de bandes lombardes.
L’intérieur illustre la rigueur et la majesté des constructions romanes. Longue de 28 m, la cathédrale atteint une largeur maximale de 24,90 m et une hauteur à la voûte de 19 m.
La lumière pénètre dans l’édifice par les ouvertures percées dans la façade occidentale et par les fenêtres hautes du côté sud. La nef centrale est voûtée en berceau renforcé par des arcs doubleaux à double ressaut, les nefs latérales en demi-berceau. La communication se fait au moyen de grandes arcades en plein cintre. Dans la nef centrale, ces arcades sont surmontées d’un étage haut dont le remarquable décor sculpté fut réalisé dans la dernière travée et interrompu dans la travée suivante, vraisemblablement pour des raisons financières. Il s’agit d’un faux-triforium (ou fausse tribune du fait que l’on ne peut y accéder) composé de trois niches flanquées de colonnettes aux chapiteaux variés. La corniche est composée d’oves, de perles…, de feuilles d’acanthe et de beaux rinceaux. Au dessous, la frise d’une grande finesse d’exécution figure un rideau dont le cordon est tendu aux extrémités par des personnages en costume du Moyen-Âge.
La séparation des travées se fait par des demi-colonnes finement travaillées, mais elles aussi inachevées. Les symboles des évangélistes marquent les angles de la nef centrale : l’aigle de saint Jean (au nord-est), le lion de saint Marc (au sud-est), le taureau de saint Luc (au nord-ouest), l’ange barbu de saint Matthieu (au sud-ouest). Au retour de la corniche qui les surmonte, on remarque de beaux masques humains et zoomorphiques.
La croisée du transept est couverte d’une coupole octogonale sur trompes dont l’agencement des pierres est particulièrement soigné. Sous le sol se trouve le caveau des évêques des XVIIe et XVIIIe siècles.
Le bras sud du transept est éclairé par trois baies : le bras nord est aveugle, les ouvertures étant toutefois dessinées en symétrie.
Dans le chœur, la voûte en cul-de-four est rythmée de quatre nervures plates dans l’axe de colonnes cannelées ou torsadées à chapiteaux d’inspiration corinthienne.
Derrière l’autel majeur, le sol du presbyterium (partie de l’abside où l’évêque pouvait réunir le chapitre) est pavé d’une rare mosaïque romane, restaurée en 2001, représentant des motifs de rinceaux, d’entrelacs et de végétaux, les symboles des évangélistes (un a disparu) et la ville de Jérusalem, " JERVSALE ", avec ses remparts crénelés et leur tours, sa porte à ferronnerie, ses escaliers, un édifice à coupole (le Saint-Sépulcre) et un autre à toit pointu. A gauche, un homme joue de l’olifant. Les fouilles pratiquées en 2000 dans le sol de la cathédrale ont montré que la mosaïque s’étendait à l’origine sur toute la croisée du transept, dont le sol a ensuite été remodelé au cours des siècles.
Face à l’entrée méridionale, un des piliers de la nef présente un décor sculpté aujourd’hui très mutilé qui illustre la Résurrection des Morts (fin de l’époque romane). Des peintures murales des XIVe et XVe siècles ornent plusieurs arcs et piliers. On remarque notamment des motifs végétaux, une Vierge à l’enfant, un Christ en majesté entouré des symboles des évangélistes, un baptême du Christ où le chanoine donateur est figuré entre Jésus et saint Jean-Baptiste.
Les bas-côtés sont flanqués de chapelles élevées postérieurement. Au sud, la chapelle Notre-Dame l’Épiscopale de style gothique, fut édifiée en l’honneur de la Vierge Marie en 1460 par Étienne Genevès, le seul évêque originaire de Saint-Paul-trois-Châteaux.

Ce qu'il faut savoir :

Eglise romane en pierre du midi. Frise sculptée à l'intérieur de l'édifice, orgue et retable du XVIIe siècles, mosïque du XIIe siècle.


Journées du Patrimoine 2019 - horaires :

Cette fiche est obsolète, consultez le programme complet du département en cliquant ici

Cathédrale
Rue de l'église
26130 Saint-Paul-Trois-Châteaux
Consulter le site Internet
Tel : 04 75 04 74 19

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Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :

- consultez aussi la fiche Cathédrale

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