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Église Sainte-Pétronille (doc. Les Amis de Sainte Pétronille)
18h30: "Pétronille ripaille"
Rue du Château : banquet médiéval:
- Pâté en croûte aux saveurs du moyen âge, préparé et cuit au four à bois par la Brigade Escoffier.
- Servi sur ardoise avec accompagnement de saison
- Dessert de circonstance: " fin d'été "
20h30: "Pétronille se souvient"
Dans l'église : épopée médiévale,
" Tristan et Yseult " interprété par :
- Tony Havart, conteur professionnel.
Et divertissements musicaux par :
- Marie-Andine Bouvattier, chanteuse.
- Cédric Sourd, musicien.
21h30: "Pétronille s'éteint"
- A l'extérieur de l'église : scénographie, autour de l'endormissement de Pétronille par les Scouts et Guides de France, Les Amis de Ste Pétronille.
- Et sous le chapiteau du banquet :
avant de nous séparer, festoiement nocturne.
Le village d'Acquin-Westbécourt à 17kms de Saint Omer, est une commune rurale typique du Pas de Calais. Elle se niche au carrefour de l'Artois, des Flandres maritime et intérieure et du Boulonnais. Ses coteaux calcaires sont ceux des contreforts des monts du Boulonnais. C'est d'ailleurs dans ceux-ci qu'ont été extraites les pierres pour construire, voici plus de cinq cents ans l'église Sainte Pétronille et son fort de défense.
Si l'on veut être précis historiquement, il faut remonter au 3 décembre 1095. Les archives municipales de St Omer (qui ont reçu celles de la défunte abbaye Saint Bertin) indiquent qu'à cette date, une bulle du Pape Urbain II confie aux moines de St Bertin les droits sur plusieurs églises de la région dont celle d'Acquin. Cette autorisation sera confirmée par le pape Grégoire IX dans une longue lettre envoyée aux moines de l'abbaye St Bertin le 27 juin 1227. Il étend même le territoire de ces droits.
Après une période de prospérité, la guerre de Cent Ans commence vers 1340. En 1355, après un assaut sur Saint Omer, les Anglais viennent à Acquin et brûlent l'église. Elle est restaurée en 1361 et subit de nouveaux les affres de la guerre, des soldats, des soudards et autres pillards qui pullulent dans la région. L'église et le fort sont détruits.
Le 13 mai 1412, les moines présentent une requête à Charles VI, Roi de France pour " construire une tour et autres édifices de pierre " et en faire une forteresse et un lieu de défense. C'est ainsi que naquirent l'église et le fort sur leur implantation actuelle. D'autres conflits, notamment entre Louis XI et Charles le Téméraire, ravagent la région. Les pillages et les incendies n'épargnèrent pas Acquin notamment entre 1477 et 1479.
On sait, toujours grâce aux archives, que l'église et le fort, dans leur forme d'aujourd'hui, sont reconstruits, fin du XVème siècle, sous l'impulsion d'Antoine de Berghes, abbé de St Bertin (de 1491 à 1531). La fin de la reconstruction peut être datée de 1502. Des travaux d'aménagement s'étalèrent jusqu'en 1520.
A la lecture de ce bref survol historique, on peut comprendre que l'église dédiée à Sainte Pétronille, patronne des Rois de France, outre sa fonction première qui perdure aujourd'hui à savoir être un lieu de prières et de célébrations catholiques, est aussi un édifice de refuge. La tour qui monte au clocher est une tour de guet avec une salle de garde (il reste deux cheminées) équipée de postes d'observation avec des bancs en pierre pour l'assise des guetteurs, juste aux flancs des ouvertures. C'est une spécifié patrimoniale, rarissime dans notre région !
Evoquer l'église Sainte Pétronille c'est aussi associer étroitement l'histoire du fort qui est juste à ses pieds. Il a gardé une garnison de soldats jusqu'aux environs de 1659, après le traité des Pyrénées qui assure le retour de l'Artois dans le giron de la France. Ce fort est alors transformée en ferme. Trois tours (il n'en reste plus qu'une), des épais murs d'enceinte avec 13 embrassures de tirs et autres systèmes de défense assuraient son invulnérabilité. Aujourd'hui restaurée, ce fort est devenu une résidence secondaire pour des propriétaires privés qui habitent...en Angleterre ! Outre les locaux résidentiels, un très joli jardin d'agréement aux plantes et fleurs multicolores aux senteurs variées rehausse l'originalité du lieu.
Cinq cents ans ! Plus de 20 générations d'Acquinoises et d'Acquinois ont donc eu un lien avec notre église que ce soit à travers leurs événements personnels, à travers les moments heureux et tristes du village ou pour célébrer ceux de la nation.
Il reste une cloche qui marque toujours les heures du jour, sonne l'angélus et appelle les villageois à la prière ou aux célébrations. Sur les quatre d'origine (les trois autres ont été fondues à la Révolution) elle a comme parrain l'illustre abbé de St Bertin et premier évêque de St Omer, Gérard d'Haméricourt. Fondue en 1564, elle fut prénommée Guérardine.
L'église dans son ensemble n'est pas classée aux monuments historiques. Des éléments majeurs ou des " curiosités " le sont. Notons, la cloche Guérardine évoquée plus haut et les vitraux. Ils ont été restaurés par Henri LHOTELLIER en 1939 et 1960. Ceux restaurés en 1939 pour les baies de la nef nord sont " classiques ". Ils figurent des scènes bibliques. En 1960, ceux de la nef sud sont aniconiques, précurseurs de l'art abstrait des vitraillistes que l'on retrouve dans les églises et chapelles construites ou reconstruites après la 2ème guerre mondiale. Notons enfin des clefs de voutes ou autres culs de lampe travaillés et figuratifs.
Des villageois ont participé à sa construction allant jusqu'à creuser les flancs de côteaux du village pour en extraire la pierre blanche. Ils ont abattu et façonné les arbres destinés à la charpente. D'autres, au fil du temps l'ont embellie, d'autres ont veillé à son entretien. Enfin autour de l'église, que d'Acquinoises ou d'Acquinois de souche ou d'adoption, reposent maintenant en paix dans l'attention de leurs descendants qui y entretiennent et fleurissent les tombes ! Le monument aux morts, placé à l'entrée du cimetière, rappelle à chacun les noms des villageois morts pour la défense de la patrie.
Outre la richesse des pierres, outre l'élan de la tour vers le ciel, outre la beauté de son patrimoine intérieur, c'est un trésor des coeurs, c'est une émotion des âmes. C'est une histoire prégnante que nous nous devons de garder vivante pour nous et pour les générations futures : Le présent se nourrit du passé pour faire vivre l'avenir.
Déjà, le 12 avril 1953, lors de la bénédiction de la cloche payée par les Acquinoises et Acquinois baptisée " Marie-Hélène-Louise " (qui a été rejoindre son illustre soeur " Guérardine ") monsieur le Maire de l'époque, Fernand DEVIGNES, affirmait ceci lors de son discours : " mon conseil et moi-même auront toujours à coeur de sauvegarder et de défendre l'église "
Aujourd'hui, la municipalité et l'association " Les Amis de Sainte Pétronille " forte de ses quelques cent adhérents, s'engagent à honorer cet engagement et à tout entreprendre pour atteindre ce but, avec l'aide des collectivités, Fondations, mécènes et donateurs privés.
 Église Sainte-Pétronille (doc. Les Amis de Sainte Pétronille) |
parking sur la place
samedi 16 septembre 2023:
18:30 : Pétronille ripaille
20h30 : Pétronille se souvient
21h30 : Pétronille s'éteint
réservation pour "Pétronille Ripaille" (adultes 10€, enfants -12 ans : 8€, boissons en sus) "Pétronille se souvient et s'éteint" : (entrée gratuite, participation volontaire aux frais et à la restauration)
amisstepetronille@gmail.com
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département du Pas-de-Calais
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