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Hôtel de ville d'Albi
Albi (81)

Au programme pour les Journées du Patrimoine 2016

Découverte de la salle des Etats albigeois et du bureau du maire Exposition "Albi des premiers consuls au conseil municipal"

visites libres et exposition

Ce qu'il faut savoir :

Avant le milieu du XIII ° siècle, les prud'hommes puis les consuls se réunissaient sous les couverts de la place de la Pile à proximité de la cathédrale ou bien dans une église, une maison, voire même dans une boutique.
Le terme de " maison commune " est mentionné pour la première fois dans les textes en 1285. Il s'agit alors d'une petite maison acquise par la ville située dans un immeuble de la rue Galinaria, (rue de la volaille), actuelle rue de l'Oulmet. A partir de 1391, les consuls lui préfèrent un local plus vaste rue de la Sabataria (rue de la chaussure), au coeur d'un quartier animé et commerçant ainsi qu'en témoignent les noms occitans des rues qui évoquent les activités dominantes.
La maison commune du Moyen-Age sert de lieu de délibération aux consuls et conseillers. Son aménagement est relativement sommaire puisque le mobilier se compose modestement d'une table, de quelques bancs, d'un coffre pour mettre les papiers et d'une certaine quantité de paille répandue sur le plancher pour isoler les pieds des consuls du froid de l'hiver... Ce local sera néanmoins utilisé durant trois siècles puis, devenu trop exigu, il sera vendu par la ville pour être démoli dans les années 1900 lors de la construction du marché couvert.
En 1728, la Ville achète l'hôtel particulier de Saint-Hippolyte puis d'Etienne de Martin, trésorier de France bâti au XVII ° siècle. Ce bâtiment dans lequel vous vous trouvez a abrité un certain temps un " dépôt de mendicité ". Il constitue aujourd'hui le siège principal de la mairie.
Le bâtiment de l'Hôtel de Ville est inscrit aux monuments historiques depuis le 21 juin 1971.
Depuis la rue de l'Hôtel de Ville, vous découvrez en entrant un beau portail Louis XIII avec ses pierres en bossage qui s'ouvre sur la cour intérieure d'où vous pouvez voir également une très belle porte Renaissance. Sur le sol, sont figurées en calade les armoiries de la Ville.

Les armoiries de la Ville
Les armoiries de la ville portent la devise :
" stat bacculus, vigilatque leo, turresque tuetur " (la croix se dresse, le lion veille et protège les tours)
Les principaux éléments représentent :
. une tour crénelée à deux portes, symbolisant l'enceinte de la ville
. la crosse, évoquant le pouvoir épiscopal puis archiépiscopal à partir de la fin du XVIII ° siècle (avec la croix à deux branches)
. le lion, symbole de la force, qui protège la tour
. le soleil et la lune, symbolisant la protection de jour comme de nuit.
Description des armoiries :
" De gueules au château crénelé de quatre pièces d'argent, maçonnée de sable ouvert de champ de deux portes coulissées d'argent, d'un lion d'or, les pattes posées sur les quatre créneaux, le tout brochant sur une croix archiépiscopale d'or posée en pal, adextrée en chef d'un soleil du même et senestrée d'une lune en décours d'argent ".
Le plafond du bureau du Maire
Le bureau du Maire possède un beau plafond peint, réalisé vers 1685 et restauré en 1943 par Petit.
Chaque partie du plafond (poutres, solives et merrains) se couvre d'un décor soigné qui se compose d'éléments très réalistes dont l'effet recherché est avant tout décoratif :
. une faune et une flore variées prennent place dans des panneaux rectangulaires. Les peintres ont pris soin d'alterner fleurs et oiseaux, mais également leur orientation vers la droite ou vers la gauche.
Avec un peu d'attention, on peut identifier : une grive, une huppe, une bécasse, un faucon, une chouette, une cigogne, un renard, un singe, un lapin, un griffon...
La salle des Etats albigeois
La porte Renaissance au fronton baroque surmontée des armoiries de la Ville conduit au 1er étage à la salle des Etats albigeois.
Lorsque l'hôtel particulier du XVII ° siècle fut vendu à la ville, un emprunt pour couvrir la somme des 5,500 livres demandées fut contracté par la commune auprès du baron de Villefranche. Celui-ci accepta de prêter la somme à condition que la " grande salle ", puisse être utilisée alternativement par les Consuls de la Ville et par les assemblées des Etats albigeois qui répartissaient les impositions entre les communautés du diocèse.
En 1742, le peintre albigeois Prades fut chargé de la réalisation du décor reproduisant sur les poutres les quarante-deux écus des principales autorités civiles et religieuses de l'ancien comté d'Albi. Après 1874, la salle pris le nom de " salle des Etats albigeois " rappelant ainsi les asemblées qui s'y déroulaient.
Aujourd'hui, la salle des Etats albigeois sert de cadre pour la célébration des mariages, les réunions du Conseil municipal et l'accueil de personnalités.
Entre 1934 et 1937, Joséphine Baudoin peint une fresque sur le mur Est de la salle qui est une allégorie de la vie albigeoise à travers les âges :
Au centre, la cathédrale et le palais des évêques structurent la composition et surmontent les armoiries de la ville.
A droite, sont représentés Cordes-sur-Ciel, les guerres de religion et la croisade contre les Albigeois. A gauche, d'une famille de mineurs est peinte au premier plan, avec le dépôt de charbon de Pélissier situé au nord d'Albi pour évoquer l'ère de l'industrialisation albigeoise. Enfin, à l'extrême gauche, la période plus récente avec le début des congés payés de 1936 est aussi suggérée par la présence d'un couple à bicyclette.
En 1952, un buste de Jean Jaurès et deux bas-reliefs furent réalisés à partir de moulages en plâtre par le sculpteur Gabriel Pech.

Tarifs, conditions spéciales :

accès libre

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Guide Tourisme France

Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :

- consultez aussi la fiche du département du Tarn