Publicité |
Au sein de la Grande Vapeur, les visites se concluront aux sons du clavecin d'Olivier Legay. Professeur au conservatoire à rayonnement départemental d'Oyonnax, il interprètera des pièces de Jean-Philippe Rameau.
Entre 1865 et 1867, la première usine de la Grande Vapeur fut créée par la société coopérative du moteur industriel. Des ouvriers polissaient le celluloïd pour des peignes, louaient des ateliers-cellules disposés autour d'une machine à vapeur centrale et achetaient l'énergie. En 1905, une nouvelle usine est construite par l'Union électrique, sur le même système de rassemblement d'ateliers indépendants autour d'un même moteur fonctionnant cette fois-ci à l'hydro-électricité (cf. le système employé aujourd'hui par EDF qui vend à chaque particulier de l'énergie électrique). Classé MH en 1988, l'ouvrage fut réalisé par les entrepreneurs lyonnais Bergeron et Peral, détenteurs pour la région de la licence du procédé Hennebique, sur les plans de l'architecte Auguste Chanard (1878-1934). François Hennebique (1842-1921) fut un ingénieur et architecte français qui compta parmi les pionniers de l'utilisation du béton armé et qui, à partir de 1879, fit de nombreuses expérimentatio ns abou tissant à la réalisation des premières dalles et des premiers éléments préfabriqués en béton. L'usine emprunte un plan en V et se divise en 2 parties distinctes, avec une tour centrale (bureaux et moteur), et deux ailes comprenant au total 60 cellules-ateliers. Le béton armé fut utilisé pour la toiture-terrasse, les poutres, les colonnes et les encadrements des fenêtres d'escaliers. Le remplissage est en maçonnerie traditionnelle armée de quelques tirants de fer. Les façades empruntent une composition classique qui ne reflète pas la fonction de l'usine et qui masque l'innovation constructive. L'établissement utilise de l'énergie hydro-électrique grâce au système de la toiture formant un réservoir ou accumulateur sur piliers au-dessus des ateliers. L'énergie motrice est transmise à chaque cellule par le biais d'un arbre courant le long du plafond. Le toit-terrasse servait également à noyer les ateliers en cas d'incendie g râce au système Sprinkler.
Usine la Grande Vapeur (doc. Musée du Peigne et de la Plasturgie ) |
Classé monument historique 24/10/1988
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Usine la Grande Vapeur
- consultez aussi la fiche du département de l'Ain
Publicité |