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[2022] programme en préparation pour ce département : Charente-Maritime (17)
Édifiée dans les années 1890, la chapelle Notre-Dame-des-Anges est étroitement liée à l’histoire du quartier de Pontaillac et témoigne des goûts architecturaux qui caractérisent cette fin de siècle.
L'histoire de Notre-Dame-des-Anges remonte aux premières années du lotissement de Pontaillac, quand le fondateur du quartier, Jean Lacaze, annonçait vouloir créer en ces lieux une ville nouvelle. Catholique et légitimiste, cet homme d'affaire visionnaire rêvait d'établir au milieu de l'espace urbain naissant un lieu de culte digne de la riche clientèle bordelaise qu'il souhaitait y attirer. Mais le curé de Royan s'y opposa, tant qu'il n'obtint pas la pose de la première pierre de l'ancienne église Notre-Dame de Royan. Dépitée, la " colonie étrangère " n'aura d'autre solution que d'acquérir un terrain de la falaise nord-ouest de Pontaillac, sur la commune de Vaux-sur-Mer, pour y construire une chapelle, en 1870.
La première église Notre-Dame de Royan ayant été ouverte au culte après la chute du Second Empire, l'obstacle pour la création d'une chapelle dans le centre de Pontaillac se leva, et au milieu des années 1880, l'architecte Eustase Rullier, de Saintes, fut chargé d'établir un avant-projet assez somptueux, en perspective de l'actuelle rue du Chanoine Raud. Amendé à plusieurs reprises puis abandonné après bien des péripéties, ce projet fut remplacé par un autre, plus modeste, sur un autre terrain donné par la famille Lacaze. C'est ainsi que naquit la seconde chapelle de Pontaillac, entre�1891 et�1892.
Réalisée par les frères Joseph et Michel Ricoux, il s'agit d'une simple nef charpentée, de style néo-gothique, ouvrant sur un chœur plus étroit encadré par deux sacristies. Si, dès l'origine le haut des murs gouttereaux a été décoré de terres cuites émaillées produites par la maison Pérusson, à Escuisse (Saône-et-Loire), la façade n'a été réalisée qu'en 1903, juste après la mort de l'architecte. Remplaçant une façade provisoire en bois, elle se veut moins ambitieuse que prévu, et allie des arcs brisés à une rosace empruntée à l'art gothique, encadrée par deux arcatures en plein cintre plus inspirées par l'art roman.
Gratuit. Tout public. Réservation obligatoire.
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de la Charente-Maritime
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