|
|
|
|
 |
[2020] programme en préparation pour ce département : Eure (27)
Domaine inscrit au titre des monuments historiques
Présentation du domaine, inscrit au titre des Monuments historiques.
La maison d’habitation est un petit château de style Louis XIII, construit sous Napoléon III, en briques et pierre. Elle fut agrandie en 1900 par Albert Parissot qui y fit adjoindre un pavillon. Elle est entourée de 5 ha de parc, dont le dessin est inspiré par les propriétés de chasse anglaises. Cette anglomanie était très en vogue à l’époque, notamment chez les industriels de la vallée de la Seine, qui investissaient dans des propriétés agricoles en Normandie.
À l’est de la maison, une grande pelouse bordée d’un bois et agrémentée de " fabriques " (porches, pont, puits etc.) sépare la propriété de la plaine du Neubourg. L’ensemble est complété par un potager entouré de murs de brique et doté d’un bassin d’arrosage, de deux serres (restaurées), d’un logement de jardinier et d’un vaste espace à destination de basse-cour.
Sur la face nord, un " boulingrin " (francisation de bowling green) rappelle le goût − très anglais lui-aussi - des jeux en plein-air de croquet et de boules. Un bassin aux amours sépare cet espace de la grande pelouse. La façade de la maison ouverte au Sud est prolongée par une vaste allée de tilleuls bicentenaires ouvrant sur la vallée de la Risle et le clocher de Beaumontel.
À l’ouest de la maison, des écuries, dont le pavage date du XVIIIe s., témoignent de la partie la plus ancienne de la propriété.
Un bâtiment carré, construit par l’occupant durant la Seconde guerre mondiale continue de témoigner − avec les installations d’aviation dont les traces sont visibles en plaine - de la place stratégique que constituait le plateau du Neubourg. Pour cette raison, la façade sud de la maison a subi de lourds dommages au moment des bombardements Alliés de juin 1944 (bombardements des 23 mai et 17 août notamment). Rappelons que le camp d’aviation lui-même, dont la maison était le siège réquisitionné de l’état-major allemand, a lui-même subi une trentaine de bombardements qui ont fait de nombreux morts dans la population de Beaumontel. Le souvenir de cette période sombre est demeuré très présent dans la mémoire des habitants de Beaumontel et du Bourg-Dessus.
L’étable a été construite en 1950 par l’architecte Robert Feuillade de Beaumont-le-Roger. Elle illustre l’ambition de modernité qui animait, après la guerre, un monde rural en pleine reconstruction. Sa conception répondait à une réflexion sur l’organisation du travail des vachers, mais également à une approche innovante du confort des animaux, envisagé comme une condition importante de leur productivité.
Depuis septembre 2012, la Compagnie des petits champs (direction artistique : Clément Hervieu-Léger et Daniel San Pedro) s’est installée dans le grand bâtiment d’élevage. L’étable abrite désormais une salle de répétition et de création pour le théâtre et la danse (200 m2 dans l’ancien grenier à grain), et une salle d’exposition (600m2) au rez-de-chaussée. La réalisation de ces lieux dédiés à l’art a bénéficié du soutien des collectivités territoriales et de l’Union européenne. Mais l’élevage y a gardé sa place : les boxes abritent désormais des chevaux, qui cohabitent avec les compagnies travaillant sur place. Les communs, en bas de l’avenue de tilleuls devant la maison, ont été réhabilités en gîtes permettant d’accueillir les artistes en résidence.
Cette fiche est obsolète, consultez le programme complet du département en cliquant ici
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de l'Eure
| Publicité |
