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[2022] programme en préparation pour ce département : Deux-Sèvres (79)
Le château actuel date de 1470, construit ex-nihilo par l’écossais Robert Cunningham, capitaine de la garde de Louis XI. L’intérêt de le construire ici était la possibilité d’être entouré de douves en eau, alimentées par une source en hauteur, elle-même alimentée grâce à une zone argileuse située au nord. La nappe phréatique alimentait également le village en eau.
Dans la haute-cour, nous retrouvons l’entrée charretière sous le donjon ce qui permet de nommer celui-ci : donjon-porte. Depuis le sol il y avait un escalier (peut-être en bois) permettant d’accéder au premier étage, avec un pont-levis s’appuyant sur la dernière marche.
L’orifice situé au dessus de la porte permettait le passage de la chaîne. L’extrémité de la chaîne possédait un contrepoids et coulissait dans une rainure située dans la tour escalier, au dessus de la porte, donnant une double sécurité à Robert Cunningham et sa famille lorsqu’ils venaient dans leur château. Ce donjon-porte est la première construction. Par la suite on accola un corps de logis qui se remarque grâce au mâchicoulis visible à l’intérieur de la charpente. L’entrée fut déplacée dans une tour escalier plus large (sur la gauche), et l’accès au donjon se faisait alors par une galerie en bois (depuis la porte blanche jusqu’à la porte rouge) visible par les emplacements des solives, et par une trace grise (au dessus de la porte blanche) indiquant la prolongation de la toiture. Au centre, la fenêtre à meneaux fut transformée en porte avec un nouvel escalier.
La nouvelle entrée est décorée d’accolades et de crochets indiquant le gothique flamboyant, ainsi que les feuilles d’acanthe et de chêne et le personnage expressif au dessous de la première entrée. La majeure partie du château date de cette époque charnière entre le Moyen Âge et la Renaissance.
L’intérieur du donjon :
Depuis la Révolution, les poutres séparant les étages sont démontées destinées à remonter les charpentes de la ferme. Les tomettes ont servi de briques.
Les poutres en chêne étaient surmontées de planches, de chaux, et de tomettes, permettant l’isolation phonique, thermique ainsi que la sécurité incendie.
Au premier étage était la salle de séjour. Au 2e la chambre seigneuriale, au 3e une autre chambre. Ces 3 étages avec cheminée, latrines, et salle de service. Le 4e étage avec le chemin de ronde surmontant les machicoulis, décoré de 5 sculptures. Le 5e étage (impraticable) avec une charpente et une lucarne permettant la vue sur la plaine niortaise.
Nous retournons dans le couloir, puis nous remontons le grand escalier en ouvrant la porte.
4e
La salle de réunion dans la charpente en bateau renversé.
La charpente restaurée en partie lors du classement au titre des Monuments historiques n’était pas visible.
Un enduit de chaux recouvrait les liteaux ajourés (la marque est encore apparente ainsi que les clous). Le sol était recouvert de chaux et de tomettes. Le petit escalier permet de monter au " secrétariat ", salle instaurée sous le règne de Louis XI dans plusieurs châteaux de cette époque.
Nous descendons jusqu’au premier palier.
5e
La salle des banquets.
Comme son nom l’indique, les repas devaient avoir lieu dans cette salle avec les invités.
Le sol est d’origine, et le plafond " à la française " aussi. Une fenêtre à meneaux était à la place de la porte actuelle. La porte proche de la cheminée faite pour accéder à la cuisine en 1945. Des traces de cloisons marquent une salle à manger créée pour diminuer la taille de la salle.
Dehors, nous traversons la cour pour aller vers la grosse tour.
6e
La tour de la prison.
2/ Garde −manger muni d’une glacière en sous-sol permettant de refroidir la salle jusqu’au début de l’été.
L’acoustique : Il suffit que deux personnes soient dans un diamètre à égale distance pour s’entendre parler comme avec un micro. Au centre, auto réception du son…
Dehors nous retournons vers l’entrée à droite.
7e L'histoire
-L’importance de la " Vieille Alliance " franco-écossaise.
Le château fut construit après la guerre de cent ans par un capitaine écossais : Robert Cunningham.
Le 23 OCTOBRE 1295. ENTRE PHILIPPE LE BEL ROI DE FRANCE ET JOHN BAILLOL ROI D'ECOSSE un Traité fut signé pour s’unir contre les attaques anglaises.
En 1415 le roi anglais, Henri V, vainqueur à Azincourt, épouse Catherine de Valois, la fille du roi de France, Charles VI. Grâce à ce mariage, et avec le traité de Troye, Henri V voulait gouverner en France pour le compte de son épouse. Les conseillers du parlement emmènent
Le jeune Charles, frère de Catherine, à Bourges pour ensuite le mettre sous la protection du régent d’Ecosse. C’est une armada écossaise qui débarque à La Rochelle en 1418. L’armée franco-écossaise obtint une victoire à Beaugé (Maine et Loire) en 1421, puis une défaite à Verneuil en Normandie en 1424. En 1429 Jeanne d’Arc délivre Orléans accompagnée de 1000 écossais dont le Clan Cunningham.
-L’importance du roi Louis XI.
Devenu capitaine de la Grande Ordonnance, jeté en prison par Charles VII pour traîtrise, il fut réhabilité par Louis XI, et devint capitaine de sa garde du corps. Louis XI avait lui-même soulevé une armée pour prendre le pouvoir en 1440 à Niort (la praguerie).
Robert Cunningham avait sauvé la vie du roi (source : Juliette Benzoni, Fiora et le Téméraire. Il acheta la seigneurie de Cherveux à Guy d’Estissac seigneur de Coulonges les Royaux. Les hautes lucarnes du donjon sont orientées vers cette ville de Niort et la belle vallée de la Sèvre.
Le château de Cherveux est élevé à la fin du XVe siècle par Robert de Cunningham, écuyer de la garde écossaise de Louis XI, en lieu et place d'une importante forteresse construite au XIIe siècle par les seigneurs de Lusignan. Il est constitué de bâtiments encadrant sur trois côtés une cour fermée d'une porte au gâble orné de choux et entourée de larges douves. Le donjon quadrangulaire possède des faces à angles rentrants et saillants et des mâchicoulis à cinq redents moulurés surmontés d'une galerie. Il est sommé d'une toiture en pavillon ajourée d'une lucarne richement ornée aux armes du commanditaire.Une salle d'honneur a été rénovée en 2004.
Gratuit. Entrée libre.
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche Château
- consultez aussi la fiche du département des Deux-Sèvres
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