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[2021] programme en préparation pour ce département : Vendée (85)
Visite libre de l'église Notre-Dame de Fontaines
L’église Notre-Dame de Fontaines se compose d‘une nef unique de cinq travées, éclairée par d’étroites fenêtres en plein centre, d’un transept de dimensions modestes et d’un chœur de deux travées inégales, terminé par un chevet plat. Si les voûtes de la nef et du transept sont récentes (1861) et si le chœur, de l’époque gothique, a peut-être perdu son abside en hémicycle et reçu dans ses murs latéraux une décoration au goût du jour, on peut néanmoins penser que le plan de l’ensemble et le volume intérieur sont sensiblement les mêmes qu’au moment de sa construction au XIIème siècle.
L’église de Notre-Dame de Fontaines : une église de proportions modestes parce que destinée à une population de quelques centaines d’âmes ; une église sans recherche architecturale ni ornementale parce que construite par des moines aux ressources limitées. Une église attachante cependant, par l’équilibre de ses volumes, la justesse de ses proportions, la coloration des murs, et surtout l’atmosphère de recueillement que, dès l’entrée, on y rencontre. Deux bons chapiteaux romans qui supportent l’arc d’entrée du chœur ; celui de droite est orné du symbole chrétien des oiseaux affrontés buvant dans une coupe, celui de gauche est décoré de feuilles d’eau se terminant en volutes.
La façade occidentale, classée en 1952 parmi les monuments historiques est assurément la partie la plus intéressante de l’édifice. Le rez-de-chaussée, dont le niveau a été malheureusement remonté, présente une porte centrale accostée de 2 arcades aveugles ; les 3 éléments étant ornés de voussures. L’encadrement immédiat de la porte, dépourvu d’ornementation, semble être une adjonction postérieure à la première construction. La première voussure de la porte, constituée de 29 claveaux décorés de " S " terminés en palmettes, repose sur 2 colonnes surmontées de chapiteaux : à droite 2 dragons ailés à queue de serpent ; à gauche 2 chimères affrontées. La seconde voussure de 38 claveaux décorés de 2 palmettes superposées, séparées par une moulure cylindrique, repose sur des piedroits. Les 2 arcades aveugles comprennent une première voussure très creusée, ornée à droite de palmettes et à gauche d’étoiles ; et une seconde voussure décorée à droite de 4 rangées de billettes alternées et à gauche de dents de scie. Sur les chapiteaux sont figurés : un dragon, des serpents enlacés, des oiseaux. Le premier étage se compose de 4 arcatures géminées, séparées par une fenêtre. Le clocher qui s’élève sur le croisillon nord est massif. Des contreforts rectangulaires épaulent ses 4 faces, lui conférant à la fois la solidité et l’élan. Sur la face nord, on distingue, au niveau du sol une porte en plein centre aujourd’hui murée. Au-dessus, une fenêtre identique à celle du croisillon sud et datant probablement de 1861. Au-dessus encore, à la hauteur des voûtes de la nef, une ouverture de style gothique dont le remplage a disparu. Enfin sur les 4 faces, la chambre des cloches est éclairée par 2 étroites fenêtres en plein centre. Les corniches du clocher et des murs latéraux de la nef, du chœur et du croisillon sud reposent sur des modillons romans ornés de masques, de têtes d’animaux ou de dessins géométriques.
Les travaux de restauration intérieure de l’église exécutés en 1965 ont permis de retrouver sous les enduits et de conserver apparent le moellon calcaire d’une chaude couleur ocrée. La nef couverte en 1861 de voûtes d’ogives n’a apparemment rien conservé de sa décoration romane, non plus que le transept. L’arc doubleau qui sépare en deux parties inégales la voûte en arc légèrement brisé du chœur repose dans les murs sur des culots ornés d’un masque. Les chevets plats sont si rares dans l’architecture romane qu’on peut supposer que l’abside semi-circulaire qui terminait le chœur à l’est fut détruite à l’époque gothique. Quant à la décoration de ses murs latéraux, elle est nettement d’inspiration gothique, bien que peut-être réalisée à plusieurs reprises. Cette décoration est constituée, du côté droit en partant de l’autel par une grande arcade de même type, mais moins importante, reposant d’un côté sur une colonnette, une piscine double, une dernière arcade rejoignant le mur du chevet. Du côté gauche, on trouve : une grande et une petite arcades disposées comme à droite ; une excavation séparée en deux par un support mural − la présence d’un feuillage permet de supposer qu’il s’agissait d’un placard à deux portes pour les vases sacrés ou les reliques. Une dernière arcade dans laquelle s’ouvre la porte de la sacristie. Le chœur est éclairé, au sud, par une fenêtre datant de la construction romane et une fenêtre trilobée vers le milieu. Il ne reste au nord aucune ouverture en hauteur, les fenêtres romanes ayant été murées lors de la construction de la sacristie. Le mur du chevet est percé d’une grande fenêtre à remplage gothique, probablement refait au XIXème siècle et dont la surface a été réduite par le bas à une époque indéterminée.
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