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 France   Seine-Maritime (76) 
Journées du Patrimoine

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Jardin d'Art et d'Essais
Normanville (76)

Journées du Patrimoine 2021 à Normanville

[2021] programme en préparation pour ce département :  Seine-Maritime (76) 

Visite guidée : L'héritage des convers, à l'origine du clos masure cauchois. Patrimoine et prospectives paysagères.

D'aucuns voient dans le clos-masure cauchois une origine gallo-romaine, une sorte de persistance de l'oppidum. Mais alors pourquoi ces levées de terre plantées d'arbres de haut jet ne sont-elle pas plus répandues sur l'ensemble du territoire français voire européen ? Pourquoi cet aspect défensif n'aurait subsisté qu'en Pays de Caux ? Que cherche-t-on à défendre au fil des siècles ?
Dans cet arrière-pays littoral bien arrosé par la pluie, ne faudrait-il pas plutôt chercher à comprendre comment se prémunir des inondations intermittentes et récurrentes du plateau cauchois, si caractéristiques du milieu karstique (voir poljé, doline) ? Comment réguler le mouvement des eaux de surface pour les évacuer au mieux sous terre ?
Au cours d'une conférence-promenade, Cécile Maitrot, jardinière et propriétaire des lieux, montrera comment les convers ont su interpréter les subtils micro-reliefs de la topographie, en relation intuitive avec les bétoires, sans pour autant en comprendre leur origine karstique mais appréciant néanmoins leur fonction d'exutoire. Creusant dans le sens de la pente pour drainer ou au contraire perpendiculairement pour favoriser les infiltrations, les frères lais initièrent un ingénieux réseau hydraulique de fossés, bordé de double talus, et de profondes cavées depuis le moyen-âge, travail de force, en l'absence de machine naturellement, qui se répandra ensuite au XVIIIe et XIXe siècle, ne retenant que l'aspect clôture pour former le clos masure, bien au carré, tandis que le paysage s'ouvrira sur un système agricole de type openfield.
À la différence de la Basse Normandie contrainte à réguler ses eaux en surface vers les nombreuses rivières formant un réseau hydrographique dense auquel répond le non moins dense réseau de bocage, pas forcément taluté cependant, le milieu karstique cauchois ne laisse apparaître que quelques rares fleuves côtiers, parfois très petits comme la Veules, puisque toutes les eaux pluviales disparaissent sous terre via les bétoires. Ce sont ces micro zones humides, comme autant d'yeux de la queue ocellée du paon pour prendre une image illustrant l'arborescence des têtes de bassins versants, que les convers ont aménagées en recourant à la plantation d'arbres sur le talus issu du dévers de la terre fossoyée. Les puissantes racines de ces géants retiennent cette terre à forte composante lœssique lesquels, friables, risquant de glisser et de ruiner leur travail. Non seulement à cause de la pluie mais aussi en raison de phénomènes d'érosion ou de suffosion constatés aux abords des bétoires, ces arbres majestueux ont permis de sauvegarder ce paysage cauchois si vulnérable et singulier à la fois.
Au Pays Bas les Lekenbroeder n'ont pas eu besoin de planter d'arbres sur leurs digues car, primo, celles-ci sont formées d'argile et secundo, même si la mer peut être violente, il n'y a pas de bétoire rongeant le sous sol de l'intérieur.
C'est donc par souci d'économie, pour ne pas avoir à sans cesse curer le fossé, pas plus qu'à désherber ces voies d'eau ombragées par les frondes des arbres, que les convers ont inventé cet ingénieux système écologique, favorisant une riche biodiversité dont l'avifaune préserve les cultures des insectes ravageurs.
Aujourd'hui, les ravageurs seraient plutôt du côté des épareuses blessant leurs racines, suivies des tronçonneuses, des pelleteuses, de l'asphalte, du béton, des pesticides, des méthaniseurs et de leurs plans d'épandage, hélas, en dépit de tout l'arsenal juridique censé protéger les zones humides. Ces micro zone humides seraient-elle trop petites pour échapper au contrôle de l'État ? L'intelligence collective n'est-elle pas urgemment requise pour préserver la ressource en eau souterraine alimentant les captages d'eau potable de ce faciès géologique particulier, marqué, de surcroit, par les reliquats alluvionnaires du paléo-fleuve Seine-Loire ayant coulé au Pliocène ?
L'ingénierie écologique des convers mérite d'être reconnue dans ses fondements avant d'être réinterprétée en conscience des enjeux de santé publique, à la lumière des connaissances actuelles.
Les bambous par leurs rhizomes pourraient-ils eux aussi retenir les sols, voire les dépolluer et préserver la ressource en eau tout en offrant fourrage, combustible, matériaux de construction et fibres longues pour l'industrie textile ?
Au cours de la visite, nous aborderons ces différentes thématiques, articulant passé et avenir, patrimoine culturel et patrimoine végétal (matrimoine ?) répondant à la spécificité du biome afin d'en élargir la connaissance et les usages.


Journées du Patrimoine 2021 - horaires :

Cette fiche est obsolète, consultez le programme complet du département en cliquant ici

Jardin d'Art et d'Essais
1620 route de Fauville,
76640 Normanville
Tel : 02 35 29 62 39

Guide Tourisme France

Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :

- consultez aussi la fiche du département de Seine-Maritime

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