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[2022] programme en préparation pour ce département : Haute-Garonne (31)
La maison Ysalguier a été sélectionnée en 2019 par la mission Bern. À l'hiver 2020 le toit et la charpente ont été entièrement refaits, les façades ont été rénovées.
La maison seigneuriale Ysalguier est un bâtiment construit au cœur du quartier historique de la petite ville d’Auterive, en Haute Garonne. Un lieu d’histoire, du Moyen Âge jusqu’à nos jours…
L’une des principales caractéristiques de ce bâtiment massif en briques roses, plein de charme, est que plusieurs de ses parties n’ont pas été habitées pendant des siècles et sont restées à l’état brut : la salle du parlement au deuxième étage, avec ses grandes cheminées et son plafond à la française ; la salle dite du prisonnier parce qu’un détenu, un certain Jean du Saut, a gravé son nom sur les murs en expliquant qu’il avait été détenu en ces lieux ; la façade de colombages ; le dédale de caves, avec un bassin qui évoque la présence d’un baptistère ou de thermes romains…
L'histoire de la Maison Ysalguier:La ville d’Auterive, en Haute-Garonne, où se trouve la maison Ysalguier, fut détenue par la très ancienne famille Montaut. Les Montaut construisent l’édifice au XIIème siècle sur l’emplacement d’un castrum romain. A cause des brigandages, des épidémies et des mauvaises récoltes, à la fin du XIVème siècle, les Montaut doivent vendre une grande part de leurs biens, dont la maison, à une grande famille de seigneurs toulousains, les Ysalguier.
Les Ysalguier sont des changeurs, capitouls de Toulouse, qui ont bâti une fortune colossale en battant monnaie. En effet, à l’époque, chaque région de France avait sa propre monnaie ; les changeurs étaient en quelque sorte les banquiers du Moyen-Âge. Leur influence était grande dans le royaume.
Le fondateur de la fortune est Raimond Ysalguier.
À la suite de la guerre des Flandres, pour renflouer les finances du royaume, le roi Philippe Le Bel décide dans l’ensemble du pays d’exiler les juifs et de confisquer leurs biens et immeubles afin de les vendre. Le produit de ces ventes viendra enrichir les finances royales. En juillet 1306 arrivent à Toulouse deux hommes chargés de liquider les biens juifs : Guillaume de Nogaret et Jean Saint Just. Lorsqu’ils repartent à la fin de l’année ils laissent le soin de terminer la tâche à 3 toulousains, parmi lesquels Raimond Ysalguier.
Pour permettre au Roi de financer ses guerres, Raimond Ysalguier, qui s’est considérablement enrichi, prête de l’argent au royaume. Il reçoit en échange des terres et des bâtisses. Raimond Ysalguier est élu capitoul de Toulouse en 1295, 1315 et 1320 ; annobli en 1328. Dans le quartier du Pont-Vieux à Toulouse, il fait bâtir un hôtel particulier au 18, rue Peyrolières dont il ne reste plus aujourd’hui qu’une tour octogonale.
Comme toutes les familles fortunées, outre leur hôtel particulier, les Ysalguier aiment avoir de nombreuses possessions dans les campagnes toulousaines. Ils y passent l’été pour fuir la chaleur et viennent s’y réfugier en temps de peste… La maison d’Auterive est achetée en 1361 par Bernard-Raimond Ysalguier, fils de Raimond, pour 2000 florins, donnant naissance à la lignée des Ysalguier de Fourquevaux-Auterive. De tous les fiefs de la lignée Ysalguier, Auterive est le plus élevé en dignité.
Au XVème siècle, en raison des pillages dus à la guerre de cent ans, mais aussi parce qu’ils ont trois filles auxquelles il faut fournir une dot, la fortune des Ysalguier commence à décliner. Il faut vendre le patrimoine. En 1536, la maison fait partie d’un lot de biens que les descendants de Bernard Raimond Ysalguier vendent à Henri d’Albret, Roi de Navarre, grand père d’Henri IV.
Dès lors, la maison change plusieurs fois de mains : elle appartiendra successivement à un bourgeois Simon de Portes, qui l’aliène en 1542 par voie d’échange à un membre de la noblesse, Jean de Saint Etienne. Celui-ci la cède au Cardinal de Joyeuse, lequel la vend en 1606 à Jean-Georges de Caulet (1606), Conseiller au Parlement de Toulouse, puis à Jean de Rességuier, président du Parlement, qui la conserve jusqu’à la Révolution.
Pendant un siècle et demi, les archives sont muettes. On retrouve trace de la maison Ysalguier en 1944 lorsque le père de Germaine Malbosc, tante par alliance de la famille, en fait l’acquisition. Germaine y passera toute sa vie jusqu’à son décès en 1995. La maison sera ensuite au cœur d’une bataille juridique avec la mairie d’Auterive durant 15 ans. En 2010 Marie-Claire Fines, nièce par alliance de Germaine Malbosc, hérite officiellement de la maison et la transmet en 2020 à sa fille, Michelle.
La maison Ysalguier est une bâtisse du XIIe siècle, construite selon les historiens par une famille Montaut sur les ruines d’un castrum romain. La maison Ysalguier doit son nom à une lignée de seigneurs qui la rachète en 1361 pour 2000 florins. Les Ysalguier sont capitouls de Toulouse et changeurs du Roi Philippe le Bel.
Leur fortune commençant à décliner au XVIe siècle, ils vendent, en 1536, la maison seigneuriale d’Auterive à Henri d’Albret, roi de Navarre et grand-père d’Henri IV. La demeure passe ensuite de mains en mains, jusqu’en 1944, où elle est rachetée par le grand père de Germaine Malbosc, grande figure de la ville d’Auterive. Elle la lègue à sa petite cousine par alliance, Marie-Claire Fines, qui la transmet ensuite à sa fille.
L’un des joyaux de la demeure est sa magnifique façade en colombages avec fenêtres à meneaux. Il faut gravir un demi-étage pour découvrir l’intrigante " salle du prisonnier " où un certain Jean du Saut a compté les jours sur les murs et écrit qu’il a " été mis en prison ici ". Un étage et demi plus haut, la salle du Parlement, avec ses deux majestueuses cheminées, surplombe les toits de la ville. C’est d’ici que les seigneurs locaux administraient les affaires de la cité d’Auterive.
La maison Ysalguier a été sélectionnée par la mission Stéphane Bern en 2019. D’importants travaux ont été réalisés en 2020 et 2021.
Gratuit.
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de Haute-Garonne
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