Logis Seigneurial dit manoir de Chandio
Baugé-en-Anjou (49)

Journées du Patrimoine 2021 à Baugé-en-Anjou

[2021] programme en préparation pour ce département : Maine-et-Loire (49)

découverte du manoir de Chandio et de sa restauration

Manoir datant du XVIe siècle

Ce qu'il faut savoir :

Logis de 1515, agrandi vers 1530, modifié en 1830 puis en 1885.
Modeste logis seigneurial, dans la structure agraire courante du XVIe, ruisseau, étang ou "canal" (devenu sans doute le "canard "), moulin proche.
Apparu dans le contexte d'une puissante famille de chevalerie des XI-XIIe dont le château appellé "Rousset" n'existait déjà plus à la fin du XVe. En 1545, la seigneurie devient une chatellenie avec les droits de moyenne et basse justice (famille de Bueil); à la fin XVIe et au XVIIe elle passe par mariage à la famille d'Acigné; dès la fin du XVIIe le logis n'est plus habité par les seigneurs mais par le fermier du domaine. En 1813 et 1825, ce dernier passe par ventes en lots à de modestes familles rurales locales puis en 1885 la maison est achetée par le maire du village.
Plan simple: corps principal SE-NO avec aile en retour incluant dans l'angle SE la cage d'escalier en vis (transition entre la tour hors oeuvre médiévale et l'escalier dans oeuvre XVIe); façades totalement banalisées au XIXe en maison bourgeoise mais nombreux témoins de fenêtres anciennes dont les encadrements sont en pierre des Rairies.
A noter que, dans chacune des 5 pièces des deux niveaux et de l'entresol, existent toujours les cheminées d'origine dont quatre remarquables cheminées monumentales sculptées:
- au rez-de-chaussée : dans la "cuisine" ou "boulangerie", le manteau de la cheminée utilitaire n'a été ni sculpté ni mouluré mais dans la salle, un décor de médaillons a été ajouté vers 1530 .
- à l'étage: une cheminée au décor de transition entre "flamboyant" et 1ère Renaissance (niche "gothique", lézards fabuleux et rinceaux, arabesques végétales); l'autre est ornée d'un écu central et de deux lettres gothiques ,"D" et "L", enlacées par une cordelette, répétées quatre fois.
- dans l'entre sol, la cheminée possède deux registres sculptés; celui du haut est découpé en nombreux panneaux (écu royal entouré du collier de l'Ordre de Saint-Michel, motifs en bas-relief dans des carrés, rectangles, ou losanges ( salamandre emblème de François Ier, feuilles d'acanthe, dauphins, hérons); celui du bas comporte cinq compartiments sculptés (médaillons de profils humains et d'anges musiciens encadrant les armes du seigneur commanditaire).