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LA RÉSIDENCE PRÉFECTORALE
Un Outil de représentation de l’État
Historique :
En 1849, le gouverneur décide d'abandonner l'habitation domaniale du Matouba, en très mauvais état, qui a servi pendant un temps de "résidence d'été" à ses prédécesseurs pour s'établir au Camp Jacob dans trois pavillons affectés à l'origine au logement d'officiers. En effet, à partir de 1841, un camp d'acclimatement et de convalescence pour les troupes de Guadeloupe, appelé camp Jacob, commence à être installer sur la savane de l'ancienne habitation-sucrerie Saint-Claude. En 1849, l'installation du gouverneur dans ces locaux a d'abord été considérée comme provisoire. Le gouverneur disposait depuis 1830 d'un logement avec bureaux pour son administration à Basse-Terre ; les bâtiments du Camp Jacob ne constituaient donc qu'une résidence de changement d'air pour échapper pendant le carême à la chaleur de la ville ainsi qu'un endroit où il pouvait se mettre à l'abri des troupes en cas de troubles (les mois qui suivirent l'abolition de l'esclavage ont été agités). Les trois pavillons, distants les uns des autres (le premier était situé à l'emplacement de la résidence actuelle, le second à l'emplacement de logement du Directeur de cabinet et le troisième un peu plus loin a été transformé en maison), étaient peu adaptés à la fonction du gouverneur. Le logement principal, affecté au colonel, se composait de 5 à 6 petites pièces et les 2 autres pavillons étaient modestes. Il semblerait qu'un nouveau bâtiment ait été construit à la place du pavillon du colonel entre 1854 et 1855 mais les plans et les devis n'ont pas été retrouvés aux archives. Il semble que l'emprise au sol de ce bâtiment est un peu plus grande sur le plan du Camp Jacob de 1860 que sur celui de 1850. L'aménagement du terrain avec une vaste terrasse qui existe encore a été mise en place dès les années 1840. L'aile en béton armé a été ajoutée dans les années 1960 au corps principal ancien. Elle abrite les cuisines et ses dépendances et à l'étage 3 chambres pour les visiteurs. En 1979, des travaux ont été réalisés sur la partie ancienne : restauration des parties en bois, réfection de la toiture.
Aujourd’hui cette demeure sert à accueillir des personnalités locales et des partenaires de l’action de l’État en Guadeloupe. Elle sert également de lieu d’hébergement pour les membres du gouvernement et leurs représentants lorsqu’ils sont en déplacement ici. Le Président de la République lors de sa visite en septembre dernier y a d’ailleurs séjourné.
La résidence préfectorale, aujourd’hui classée Monument historique, est un instrument au service de la représentation de l’État, incarné par le préfet qui habite une partie des lieux.
Description :
L'accès à la parcelle se fait depuis la route des Bains Jaunes par l'angle nord ; un chemin pavé, enjambant le canal Le Pelletier, mène à la cour arrière, elle-aussi pavée. Les dépendances (anciennes cuisine, remise et écurie, hangar), en rez-de-chaussée et en bois, ont été conservées mais ont subi de nombreuses modifications. Le corps principal se compose d'un rez-de-chaussée en maçonnerie de moellon avec encadrements de baie et chaînes d'angle en pierre de taille, simple en profondeur et d'un premier niveau en bois. Le bâtiment est couvert par un toit à croupes ; sur les cartes postales anciennes, la couverture est en essentes avec sur la partie nord (partie agrandie vers 1900) une couverture en zinc, identique à celles des dépendances. La façade est (façade sur cour) est bordée par une galerie au rez-de-chaussée alors que l'étage est fermé par une série de fenêtres avec un décor de pilastres en bois. Les poteaux des galeries sont coffrés de planches et forment des piliers légèrement tronconiques dont le sommet est souligné par un chapiteau ; des planches découpées en un arc segmentaire habillent le haut des " entrecolonnements ". Un avant-corps formant porche au rez-de-chaussée surmonté d'une pièce (les poteaux en bois ont été remplacés, peut-être dans les années 1960, par des poteaux ronds en béton), occupe le milieu de la façade. Sur une carte postale ancienne (vers 1900), on distingue qu'à l'origine cette pièce était une simple terrasse couverte. Cette galerie ouverte se prolongeait au rez-de-chaussée le long de la façade sud. En revanche, l'étage, exposé aux vents dominants, était fermé par un bardage en bois. Cette galerie a été supprimée sans doute lors de la construction de l'aile en béton. La façade ouest est protégée sur les 2 niveaux par une vaste galerie ouverte faisant office de salon. L'angle sud est occupé par un élégant escalier métallique en colimaçon ; un second escalier pour le service occupe l'angle sud-est. Comme le montre clairement la rupture de la pente du toit, le bâtiment a été agrandi sur le côté nord, probablement dans les années 1900, par l'adjonction d'une travée à l'étage.
Distribution intérieure : Le rez-de-chaussée se compose d'un salon et d'une salle à manger. Celle-ci a été agrandie lors de la fermeture de la galerie sud ; le mur-pignon sud, percé autrefois de 2 baies, a été alors démoli, (les vestiges de ce mur sont encore visibles). Les ouvertures du mur-pignon nord ont été quant à elles, modifiés : celle ouvrant dans le hall d'entrée a été agrandie alors que la seconde a été murée. La travée ajoutée au nord, refaite en 2006, abrite de nos jours un hall d'entrée et un petit salon privé
Public concerné : Tout public
De 1854 à 1855, le pavillon du colonel du Camp-Jacob a été agrandi pour accueillir la résidence d’été du gouverneur. Lors de la transformation en 1946 du palais du gouverneur de Basse-Terre en préfecture, cette demeure est devenue la résidence principale du préfet. Protégée au titre des monuments historiques, la résidence a fait l'objet d'une restauration en 2012-2014
samedi 16 septembre 2023: 09:00 - 09:45, 10:00 - 10:45, 11:00 - 11:45, 14:30 - 15:15, 15:30 - 16:15 , dimanche 17 septembre 2023: 09:00 - 09:45, 10:00 - 10:45, 11:00 - 11:45, 14:30 - 15:15, 15:30 - 16:15
Entrée gratuite sur inscription par groupe de 20 personnes. Pour s'inscrire: https://doodle.com/meeting/participate/id/aOyZNQBd. Parking: Utiliser le parking de la gendarmerie; route du camp Jacob, Morne Houël, Saint-Claude
Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :
- consultez aussi la fiche du département de la Guadeloupe
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