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Chapelle Notre-Dame des Sans Logis
Noisy-le-Grand (93)

Journées du Patrimoine 2023 à Noisy-le-Grand

Visites guidées: Mémoires du camp du château de France

Au cours du week-end, en parcourant le quartier Hauts-Bâtons, découvrez l’histoire du camp du château de France en visitant la chapelle Notre-Dame-des-Sans-Logis-et-de-tout-le-monde�ainsi que le Centre de promotion familial : des visites et des rencontres au programme, organisées par notre partenaire ATD Quart Monde
Public concerné : Tout public

Ce qu'il faut savoir pour ce lieu :

En 1956, le père Joseph Wresinski vient vivre au milieu des 250 familles réunies par la misère dans un camp établi à Noisy-le-Grand à la suite de l'hiver 1954. Aussitôt, il prend des initiatives novatrices pour concrétiser le refus de la misère qu'il porte en lui-même depuis son enfance dans la grande pauvreté. Il est convaincu que ce refus est partagé, en tout premier par ceux qui subissent la misère, et aussi par tous ceux qui viennent à la découvrir. Nouvellement classée "Monument Historique" et labellisée "Patrimoine du XXe siècle", la chapelle a été édifiée au cours de l’année 1957 par le père Wresinski et des habitants du camp des sans-logis (des non-croyants, et des croyants : musulmans, juifs, hindous, chrétiens). Son architecture rappelle la forme des "igloos" du camp, abris sommaires mis en place par l’abbé Pierre pour abriter des familles sans logis après l’hiver de 1954. Le père Wresinski a voulu qu’elle soit construite dans les mêmes matériaux que les igloos ; il a aussi demandé à Jean Bazaine, artiste peintre, d’en créer les vitraux. Seul vestige du camp, elle rappelle la rencontre du père Wresinski et des familles vivant là dans l’extrême pauvreté ; rencontre qui a donné lieu à la création du Mouvement international ATD Quart-Monde, présent aujourd’hui dans 25 pays. Ses vitraux −"une parcelle de beauté" au milieu de la boue et de la grisaille du camp − témoignent de la dignité de tout homme, de son aspiration à la beauté et à la spiritualité. En 1969, au moment de la suppression du camp, les habitants ont participé à sa reconstruction "pierre par pierre" à l’emplacement actuel (angle des rues Jules-Ferry et des Hauts-Roseaux).
En 2019, des travaux de restauration ont été entrepris : toiture, vitraux, statue de la vierge, aménagement extérieur. Ils ont été conduits par Pierre-Antoine Gatier architecte en chef des Monuments Historiques et terminés fin 2021. Son histoire revisitée à cette occasion mérite une visite