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 France   Essonne (91) 
Journées du Patrimoine

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Théâtre de Bligny - compagnie du théâtre de Bligny
Fontenay-lès-Briis (91)

Journées du Patrimoine 2025 à Fontenay-lès-Briis

La colline de Bligny montre ses pierres, 122 ans après sa construction !

Augustin Rey dit Rey-Spitzer, célèbre architecte de la Belle Époque fit au congrès de Paris de 1905 l'éloge de "l'architecture si soignée du Sanatorium de Bligny, décelant au dehors les nécessités vraies du plan un ensemble sobrement conçu" et l'établissement fut unanimement salué en 1908 au congrès de la tuberculose de Washington où il obtient une médaille d'argent.
Louis Guinard, le charismatique médecin à qui fut confié les établissements de santé de la colline de Bligny dès son ouverture en 1903 insistait sur les éléments de conception architecturale qu'il jugeait essentiels : une façade rectiligne, l'indépendance absolue de chaque pièce strictement réservée à un usage défini (chambres, lavabos, vestiaires, brosseries, placards, etc.) ; le groupement des malades (on les appelait "pensionnaires") au maximum par trois dans chaque chambre, les galeries connectées latéralement aux chambres, et non adossées en façade sud.
Un sanatorium ultra moderne pour l'époque, doté de l'électricité, du tout à l'égout, d'eau courante et de chauffage central : un luxe incroyable au tout début du XXe siècle pour les "bienheureux" malades issus des classes populaires qui y étaient admis, gratuitement. Les soeurs de Cluny y éxercaient leur compassion et leur humanisme en tant qu'infirmières ; les médecins étaient jeunes, motivés et bien formés.
Plus tard, dans les années 30, la construction du Théâtre de Bligny verra l'apothéose d'un positionnement très particulier, qui associait le meilleur de la médecine de l'époque (des équipements et des laboratoires de biologie du plus haut niveau, de ceux que l'on réservait traditionnellement aux classes supérieures) ; une cuisine centrale électrifiée et une autosuffisance alimentaire ; Art & Culture et activités physiques sportives soutenues…
Un positionnement dont l'architecture des établissements de santé de la colline de Bligny reflète l'engagement.

Mais c'est déjà … une autre histoire !
Jusqu'au début du XXe siècle, les sanatoriums -à l'image des léproseries- étaient des lieux morbides, où l'on était relégué comme des parias à attendre la mort, aux bons soins de quelques bonnes sœurs compatissantes et rigides, et de médecins sur voie de garage, voire sortant de prison.
Les gens déprimaient, dans des locaux souvent sordides ; ils s'ennuyaient à longueur de journée sans rien à faire sinon ruminer leur sort, surveillés la nuit pas de hauts murs et des gardiens armés de fusils au gros sel pour éviter les évasions.
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Rien de cela sur la colline de Bligny !
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En inventant le concept -révolutionnaire- des Sanatoriums de Bligny dans les derniers jours du XIXe siècle, les fondateurs-mécènes et les savants-médecins à l’origine de sa glorieuse histoire ont mis en œuvre ce que les historiens de la médecine retiendront sous le nom de " Méthode Bligny ".
Ainsi, à rebours de ce qui se pratiquait alors, il a été considéré que prendre en compte le psychisme et le moral des malades de la tuberculose était aussi important que de tenter de soigner leur corps, à une époque où la maladie ne se guérissait pas.
Après une longue période de sélection, c'est le Docteur Louis Guinard qui a été retenu pour donner forme à ce projet.
Les médecins de Bligny ont alors intégré au processus thérapeutique de l’époque toute une série d’activités physiques, culturelles et artistiques obligatoire afin "d’entretenir un esprit optimiste et joyeux", et toutes sortes d’activités culturelles et ludiques.
Bligny n’est pas l’inventeur de l’art-thérapie, mais Bligny est le premier à avoir mis ses principes en action à une telle échelle, mobilisant autant de ressources humaines et logistiques, et de moyens financiers. Envers et contre tous.
Entre les deux guerres, la " méthode Bligny " a été adoptée par la quasi-intégralité des sanatoriums de France, transformant radicalement la vie et le devenir des pensionnaires de longue durée des sanatoriums, quelle que soit leur condition sociale.
C’est Bligny encore qui a inventé le concept de " projet de sortie " lorsque traditionnellement l’on ne sortait jamais d’un sanatorium, si ce n’est les pieds devant.
On faisait de tout : de la peinture, de la chanson, de la musique, de la poésie, de la gravure, de la photographie, de la danse, de la sculpture ; on jouait aux échecs, on composait des mots croisés, on se confrontait dans des concours d'éloquence, il y avait le cinéma... On avait une activité physique relativement intense et adaptée à chacun.
Il y avait une bibliothèque, une des rares discothèques de l'époque, on avait tous les jeux de société, les revues à la mode...
On passait l'année entre compétitions et concours : on recevait des médailles, des coupes, des diplômes.

On revivait !
Ainsi, dès l’ouverture des sanatoriums de Bligny, avec les encouragements et le financement de la direction, les pensionnaires (on ne les appelait pas "patients") se sont attelés à fabriquer des spectacles de tous ordres, en totale autarcie.
Ils faisaient tout : les costumes, les décors, la mise en scène (on parlait plutôt de "régie" à l’époque) ; ils formaient des équipes, se distribuaient les fonctions -artistiques et techniques- répétaient, apprenaient, jouaient la comédie, chantaient, jouaient la musique, dessinaient les affiches et imprimaient les livrets...
Plusieurs périodes dans l’année étaient dédiées à de grandes fêtes où nos artistes se produisaient dans les salles de spectacles de Bligny, devant leur public de tuberculeux, lors de concerts, d’opérettes, de pièces de théâtre, de ballets, voire d’opéras de fort bonne tenue.
Ce fut la période héroïque qui dura jusqu’à la construction du Théâtre de Bligny en 1934...
Public concerné : Tout public

Au programme pour ce lieu :

Le théâtre de Bligny a été construit au sein des sanatoriums de Bligny afin " d'éduquer et divertir les pensionnaires des sanatoriums ", point d'orgue d'un projet " artistico-pédagogique " engagé en 1903.
Le théâtre de Bligny (architecte : A. Colin) est inauguré le mardi 19 septembre 1934. Le docteur Urbain Guinard, qui deviendra médecin-directeur dès la fin de 1939, apprécie beaucoup les chansonniers de cabaret ; dans sa jeunesse, il avait rêvé de devenir l'un d'eux.
À partir de 1942, à son initiative, le théâtre se transforme régulièrement en " Cabaret de la Longue Chaise ".
Depuis la guerre, des artistes viennent régulièrement "essayer" leurs nouveaux spectacles sur le public de Bligny.
En dehors des pièces de théâtre et du cabaret, il sert pour les fêtes patronales de la Saint-Louis, pour la Sainte-Catherine, la réception des généreux donateurs des sanatoriums avec la complicité des vedettes, et pour quelques fêtes de la Saint-Nicolas.
C'est aussi un cinéma depuis son ouverture. À Bligny eurent lieu plusieurs premières de cinéma des auteurs Noël-Noël et Pierre Cardinal ainsi que la première mondiale de la version française du Pont de la Rivière Kwaï en décembre 1957, la veille de la première "officielle" au Grand Rex de Paris.
En 1967, le théâtre ferme.
Il survivra quelque temps comme cinéma épisodique, mais en 1971 la lumière s'éteint définitivement. Il servira de débarras pendant trente ans et le Pleyel 1928 grand-concert du théâtre survivra aux chocs thermiques saisonniers, enseveli sous une montagne de matelas.
Restauré en 2002 par la maison Labrousse avec l'aide de Pleyel, ce piano est aujourd'hui le trésor de Bligny. Il n'en existe que 4 exemplaires au monde, avec sa mécanique dite "à nez" et ses pieds ronds. L'hôpital a fait construire une petite extension au théâtre en 2010 (avec le soutien du Crédit Agricole d'Île-de-France) afin de le préserver sur le long terme et faciliter son utilisation dans des conditions sécurisées. En 2018, il est inscrit au registre du Patrimoine d'intérêt Régional de la Région Île-de-France


Accès :

En voiture ou en bus (du lundi au samedi, par la gare autoroutière de Briis-sous-Forges : Bus 9103 depuis les gares de Massy-Palaiseau et Orsay. Tous les horaires : www.savac.fr) Guide et plan a télécharger depuis le site Internet du théâtre : www.theatre-de-bligny.fr

Journées du Patrimoine 2025 - horaires :

samedi 20 septembre 2025 - 10:00 - 19:00 , dimanche 21 septembre 2025 - 10:00 - 19:00
Accessibilité : Handicap moteur

Tarifs, conditions spéciales :

Gratuit , Sans réservation

Plusieurs propositions pour ce lieu :

Théâtre de Bligny - compagnie du théâtre de Bligny
Centre hospitalier
91640 Fontenay-lès-Briis

Guide Tourisme France

Informations détaillées extraites du Guide Tourisme France :

- consultez aussi la fiche du département de l'Essonne

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